17 - François Athanase Charette de la Contrie (le roi de la Vendée)

"Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais !" ( François Athanase Charette de la Contrie )

François Athanase Charette de la Contrie vient au monde le 02 mai 1763 à Couffé au château de La Contrie. Il entre dans la marine assez jeune et participe à plusieurs campagnes sur toutes les mers du monde et devient rapidement lieutenant de vaisseau. De retour au pays, il se marie à 27 ans et se pose à La Garnache au manoir de Fonteclose.
Il participe 2 ans plus tard, comme La Rochejaquelein à la défense du Roi lors de l'assaut des Tuileries. Fin mars 1793, Il est lui aussi demandé comme chef par les paysans du pays de Retz ( les paydrets ). Refusant tout d'abord, il change d'avis à condition de commander et d'être obéi.
Général à la tête de l'Armée Catholique et Royale Vendéenne, il gagnera lui aussi des batailles et prendra des villes dans sa région, le marais vendéen mais finira par faire cavalier seul et se séparera du reste de la Grande Armée Vendéenne ( Armée du centre, Armée du Poitou, Armée d'Anjou ).

Il signe le Traité de La Jaunaye près de Nantes avec les représentants de la Convention le 17 février 1795. Cet accord annulant l'obligation de service armé aux insurgés et redonnant la liberté religieuse, il fait office de déclaration de paix.

Quelques mois plus tard, le Traité bafoué, Charette reprend les armes et continuera à remporter des victoires mais il est alors recherché et poursuivi.
Il attend avec impatience le débarquement des Anglais et des émigrés pour renforcer ses besoins en munitions et en hommes. Ceux-ci ne viendront pas. Quelques semaines plus tard c'est au tour du Comte d'Artois de botter en touche et d'abandonner Charette et ses troupes.
Il répondra alors à un messager du Comte : "Dites à votre prince qu'il est entouré de lâches ! Dites lui qu'il vient de m'envoyer l'arrêt de ma mort. Il m'ôte tout moyen de le servir. Je n'ai plus qu'à me cacher ou à périr les armes à la main. je périrai !"

Charette blessé est traqué comme un gibier et finalement arrêté dans les bois de La Chabotterie. Il est emmené au logis de La Chabotterie où il est soigné mais est transféré à Angers puis à Nantes où il sera fusillé sur la place des agriculteurs ( actuellement la place Viarme ), là même où fut blessé mortellement Cathelineau.
Il commandera lui même le peloton d'exécution en lui demandant de viser le coeur, le montrant avec son doigt. C'était le 2 mars 1796, il avait 32 ans.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Nous avons visité le musée du logis de la Chabotterie très axé sur Charette, vu la croix où il fut arrêté dans le bois, sa statue à Couffé, le masque en plâtre de son visage moulé juste après son exécution. Nous nous sommes rendu au château de La Contrie ainsi qu'à celui de Fonteclose ( les 2 ne sont pas ouverts au public ). La croix place Viarme, lieu de sa mort ( à voir prochainement )

MG